Les coûts énergétiques indirects que les PME sous-estiment

En dehors des factures d'électricité et de gaz, de nombreux coûts énergétiques indirects influencent la compétitivité des PME. Ces charges cachées, souvent négligées, peuvent être une part importante des dépenses opérationnelles. Comprendre et favoriser ces coûts énergétiques indirects devient donc un enjeu pour la pérennité et la croissance des petites et moyennes entreprises françaises. L'engagement d'un courtier en énergie pour PME peut également s'avérer pertinent pour bénéficier de meilleurs offres et tarifs.

Les dépenses énergétiques cachées dans les chaînes d'approvisionnement

Les chaînes d'approvisionnement sont un véritable réservoir de coûts énergétiques indirects pour les PME. Ces dépenses, bien que moins visibles que les factures d'électricité directes, peuvent avoir une forte conséquence sur la rentabilité globale de l'entreprise. Il est important pour les dirigeants de PME d'adopter une vision de leur consommation énergétique, en prenant en compte l'ensemble de leur écosystème économique.

L'analyse de la chaîne de valeur permet d'identifier les points de consommation énergétique intensive, souvent dissimulés dans les processus des fournisseurs et des partenaires logistiques. Cette démarche d'audit énergétique étendu révèle fréquemment des opportunités de favorisation insoupçonnées, tant sur le plan financier qu'environnemental.

Conséquence des processus de fabrication externalisés sur la facture énergétique

L'externalisation de certains processus de fabrication est une pratique courante chez les PME pour réduire les coûts directs qui peut paradoxalement entraîner une augmentation des coûts énergétiques indirects. Ces dépenses, bien que non visibles sur les factures de l'entreprise, se répercutent sur le prix des produits ou services achetés aux sous-traitants.

Empreinte carbone des matières premières importées

L'utilisation de matières premières importées, souvent choisies pour leur coût apparent plus faible, peut cacher une réalité énergétique complexe. L'empreinte carbone de ces matériaux, liée à leur extraction, leur transformation et leur transport, génère des coûts énergétiques indirects importants. Les PME doivent donc intégrer ces paramètres dans leur stratégie d'approvisionnement pour une évaluation plus juste des coûts réels.

Étudier la provenance et les modes de production des matières premières peut révéler des opportunités de favorisation énergétique insoupçonnées. Par exemple, choisir des fournisseurs locaux utilisant des procédés de fabrication moins énergivores peut, à terme, se révéler plus économique malgré un coût d'achat initial potentiellement plus élevé.

Coûts énergétiques liés au transport international

Le transport international des marchandises est une part non négligeable des coûts énergétiques indirects pour les PME. La consommation de carburant des navires, avions et camions utilisés pour acheminer les produits se répercute inévitablement sur le prix final.

Les PME peuvent envisager plusieurs stratégies comme la favorisation des routes logistique, la consolidation des commandes pour réduire la fréquence des livraisons ou les choix de modes de transport moins énergivores comme le rail ou le maritime pour les longues distances.

Consommation énergétique des sous-traitants : un angle mort financier

La consommation énergétique des sous-traitants sont souvent un angle mort dans l'analyse financière des PME. Pourtant, ces coûts se répercutent sur les prix des produits ou services externalisés. Une évaluation de l'efficacité énergétique des partenaires devient donc un élément de sélection pertinent, au même titre que la qualité ou le prix.

Les PME gagnent à collaborer étroitement avec leurs sous-traitants pour identifier et mettre en œuvre des options de favorisation énergétique mutuellement bénéfiques. Cette démarche collaborative peut aboutir à des innovations technologiques ou organisationnelles réduisant la consommation d'énergie tout au long de la chaîne de valeur.

Consommation énergétique des infrastructures IT et des données

À l'ère du numérique, la consommation énergétique relative aux technologies de l'information est une part croissante des dépenses indirectes des PME. Souvent sous-estimée, cette consommation englobe l'énergie utilisée par les équipements informatiques sur site, et aussi celle des services cloud et des centres de données externes.

Coûts cachés des data centers et du cloud computing

L'utilisation intensive des services cloud et des data centers externes génère des coûts énergétiques indirects conséquents pour les PME. Bien que ces infrastructures permettent une souplesse et une scalabilité appréciables, leur consommation énergétique se répercute sur les tarifs des services proposés. Les entreprises doivent donc intégrer ces paramètres dans leur stratégie IT pour favoriser leurs coûts globaux.

Une vue raisonnée du cloud computing, combinant services externes et infrastructures internes, peut permettre de réduire fortement l'empreinte énergétique et financière du système d'information.

Conséquence énergétique du big data et de l'intelligence artificielle

L'exploitation massive de données et le recours croissant à l'intelligence artificielle engendrent une consommation énergétique non négligeable. Les algorithmes complexes et les calculs intensifs nécessaires au traitement du big data requièrent une puissance de calcul importante, se traduisant par une hausse de la consommation électrique. Les PME doivent donc évaluer le rapport coût-bénéfice de ces technologies en intégrant leur conséquence énergétique à long terme.

L'efficacité énergétique des options d'IA et de big data devient un élément de choix aussi important que leurs performances techniques.

Pour favoriser ces coûts, les PME peuvent envisager plusieurs pistes comme la sélection d'algorithmes et de modèles d'IA éco-conçus, la favorisation des processus de traitement des données pour réduire la charge de calcul, ou l'utilisation de plateformes cloud spécialisées dans l'efficience énergétique pour les tâches de calcul intensif.

Favorisation de l'efficacité énergétique des systèmes d'information

La favorisation de l'efficacité énergétique des systèmes d'information est un challenge majeur pour les PME. Une stratégie globale de favorisation peut inclure plusieurs axes :

  1. Rationalisation de l'infrastructure matérielle
  2. Virtualisation des serveurs et des postes de travail
  3. Mise en place de politiques de gestion de l'énergie sur les équipements

Ces mesures, associées à une veille technologique constante, permettent de réduire fortement la consommation énergétique en maintenant, voire en améliorant, les performances du système d'information.

Les dépenses énergétiques des déplacements professionnels

Les déplacements professionnels sont une source importante de coûts énergétiques indirects pour les PME. Qu'il s'agisse de visites clients, de participation à des salons ou de réunions inter-sites, ces déplacements engendrent une consommation d'énergie non négligeable, principalement sous forme de carburant pour les véhicules ou de kérosène pour les voyages en avion.

Pour maîtriser ces coûts, les PME peuvent mettre en place plusieurs stratégies comme la favorisation des itinéraires et regroupement des déplacements ou l'investissement dans une flotte de véhicules à faible consommation ou électriques.

La mise en place d'une politique de mobilité durable au sein de l'entreprise permet de réduire les coûts énergétiques indirects, et aussi d'améliorer l'image de l'entreprise auprès de ses clients et partenaires sensibles aux enjeux environnementaux.

Coûts énergétiques indirects du télétravail pour les PME

Le développement du télétravail, accéléré par la crise sanitaire, a profondément modifié la structure des coûts énergétiques des PME. Si cette pratique permet de réduire certaines dépenses liées aux locaux, elle engendre également de nouveaux coûts énergétiques indirects qu'il convient d'analyser et de favoriser. Dans le cadre de prix de l'énergie volatils, les PME ont des challenges croissants pour maîtriser leurs dépenses énergétiques.

Transfert des dépenses énergétiques du bureau vers le domicile

Le télétravail induit un transfert des consommations énergétiques de l'entreprise vers le domicile des employés. Chauffage, éclairage, utilisation des équipements informatiques : ces dépenses, auparavant prises en charge par l'entreprise, sont désormais supportées par les salariés. Bien que cela puisse sembler avantageux pour la PME à court terme, il faut adopter une vue équitable et durable pour maintenir la motivation des équipes.

Les PME peuvent envisager plusieurs options pour gérer ce transfert de coûts :

  • Mise en place d'une indemnité forfaitaire pour couvrir les surcoûts énergétiques du télétravail
  • Fourniture d'équipements basse consommation aux télétravailleurs

Augmentation de la consommation liée aux outils de collaboration à distance

Le recours élevé aux outils de collaboration à distance (visioconférence, cloud, messageries instantanées) entraîne une augmentation de la consommation énergétique globale. Les serveurs hébergeant ces services, ainsi que les équipements des utilisateurs, consomment davantage d'énergie en fonctionnement continu. Les PME doivent donc intégrer ces nouveaux paramètres dans leur stratégie de favorisation énergétique.

L'efficacité énergétique des outils collaboratifs devient un élément de choix aussi important que leurs fonctionnalités.

Pour minimiser cette conséquence, les entreprises peuvent :

  • Opter pour des options cloud éco-responsables
  • Former les employés à une utilisation raisonnée des outils collaboratifs
  • Mettre en place des politiques de déconnexion pour limiter la consommation en dehors des heures de travail

Implications énergétiques des politiques BYOD (bring your own device)

Les politiques BYOD, permettant aux employés d'utiliser leurs propres équipements pour le travail, peuvent sembler avantageuses en termes de coûts d'investissement. Cependant, elles soulèvent des questions quant à l'efficacité énergétique de ces appareils personnels, potentiellement moins performants que des équipements professionnels.

Pour gérer correctement les implications énergétiques du BYOD, les PME peuvent :

  1. Établir des éléments d'efficacité énergétique minimale pour les appareils personnels utilisés
  2. Proposer des formations sur la favorisation énergétique des appareils mobiles
  3. Mettre en place des outils de suivi de la consommation énergétique des appareils connectés au réseau de l'entreprise

Stratégies de favorisation et de réduction des coûts énergétiques indirects

Pour réduire correctement leurs coûts énergétiques indirects, les PME doivent adopter une approche méthodique et globale. Voici quelques stratégies à considérer :

  1. Répertorier les coûts énergétiques : Identifier tous les postes de dépenses énergétiques, y compris les moins évidents, pour avoir une vision exhaustive de la situation.
  2. Examen (benchmarking) : Comparer sa performance énergétique à celle d'entreprises similaires du secteur pour identifier les axes d'amélioration.
  3. Investissement dans l'efficacité énergétique : Privilégier les équipements et technologies à haute efficacité énergétique, même si l'investissement initial est plus élevé

Les fluctuations des prix de l’énergie sur les marchés mondiaux amplifient ce phénomène, rendant ces coûts particulièrement volatils.

En adoptant ces stratégies, les PME peuvent réduire fortement leurs coûts opérationnels, mais aussi améliorer leur image de marque et leur compétitivité sur un marché de plus en plus sensible aux enjeux environnementaux.

Enfin, il faut rester à l'affût des innovations technologiques et des évolutions réglementaires dans le domaine de l'énergie.

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